Introduction:Clemens Schlip (traduction française: Kevin Bovier et David Amherdt). Version: 06.04.2023.
Date de composition: pour les deux préfaces, probablement immédiatement avant l’impression des éditions respectives (voir ci-dessous), Brylinger s’inspirant largement de la préface de la première édition de 1539 (cf. notre introduction) pour la préface de l’anthologie d’épigrammes.
Éditions: Comoediae ac tragoediae aliquot ex novo et vetere testamento desumptae […] Adiunximus praeterea duas lepidissimas comoedias mores corruptissimi saeculi elegantissime depingentes, Basel, Nicolaus Brylinger, 1540, ici fol. a2ro; Scholae christianae epigrammatum libri duo adiecta sunt singulis epigrammatis argumenta [...] scholis etiam passim in margine adiunctis, Basel, Nicolaus Brylinger, 1541, ici fol. a2ro-vo.
L’imprimeur-éditeur Brylinger
Nicolaus Brylinger naquit vers 1515. Le 25 mars 1535, il obtint le droit de cité à Bâle après avoir épousé Anna Brunn, précédemment mariée à Theodor Wolff. La même année, il se lança dans l’imprimerie en coopération avec Bartholomäus Westheimer. À partir de 1538, il exerça son activité le plus souvent seul depuis son officine du Heuberg à Bâle, bien qu’il collaborât occasionnellement avec d’autres imprimeurs-éditeurs (comme Bartholomäus Stähelin, Jean Oporin ou Sebastian Franck). L’expérience la plus dramatique de sa carrière fut sans doute son arrestation et sa brève incarcération à la foire de Francfort en 1557 pour la vente de l’ouvrage de Basilius Monner, Bedencken vonn dem Kriege..., sur la guerre de Smalkalde (1544-1547), que Monner avait rédigé dans une perspective protestante (il avait en effet été conseiller du prince électeur saxon vaincu). SwissCollections répertorie au total 243 imprimés de l’officine de Brylinger. Celui-ci mourut à Bâle en 1565. Dans un premier temps, jusqu’en 1600, les affaires de l’officine furent gérées par ses héritiers, qui collaborèrent en partie avec les imprimeurs-éditeurs Marx Russinger (1540-1583) et Leonhard Ostein (1538-1595).
Deux préfaces de Brylinger
Nous présentons ici deux préfaces ajoutées par l’imprimeur-éditeur Brylinger à deux ouvrages qu’il a publiés. Il s’agit de deux anthologies qui poursuivent en fin de compte le même objectif: offrir une alternative chrétienne aux œuvres de l’Antiquité païenne. L’anthologie Comoediae ac tragoediae aliquot ex novo et vetere testamento desumptae de 1540 le fait dans le domaine du théâtre, avec dix pièces de huit auteurs au total: elles sont de Wilhelm Gnaphaeus (Acolastus), Cornelius Crocus (Ioseph), Petrus Papaeus (Samarites), Jacobus Zovitius (Ovis perdita), Sixt Birck (Susanna), Thomas Naogeorg (Pammachius), Nicolas Barthélemy (Christus Xilonicus) et Georg Macropedius (trois pièces: Hecastus, Bassarus et Andrisca). Six de ces pièces tirent leur sujet directement de la Bible, ce qui justifie le titre de ce recueil: Comoediae ac tragoediae aliquot ex novo et vetere testamento desumptae («Quelques comédies et tragédies dont les sujets sont tirés de l’Ancien et du Nouveau Testament»). Deux pièces peuvent être considérées dans un sens plus large comme des jeux liturgiques: le Pammachius de Naogeorg offre une sorte de résumé de l’histoire de la papauté et de l’Église; l’Hecastus de Macropedius fait partie des pièces de la Renaissance sur «Monsieur Tout-le-Monde» («Jedermann-Dramen»): il présente de manière exemplaire le décès d’un jeune homme riche qui, à l’heure de sa mort, perd ses amis, sa famille et ses richesses; sa vertu et sa foi doivent lutter pour le salut de son âme contre les prétentions du diable et de la mort, et finissent par l’emporter. Les deux autres pièces publiées de Macropedius sont des comédies dont le contenu n’est pas religieux; selon la page de titre, elles ont été ajoutées au recueil parce qu’elles satirisent l’immoralité de l’époque (le titre du volume parle en ce sens de comoedias mores corruptissimi saeculi elegantissime depingentes). Un coup d’œil sur les auteurs (voir les notes à leur sujet) montre qu’au moins cinq d’entre eux (Gnaphaeus, Crocus, Birck, Naogeorgus et Macropedius) étaient encore en vie l’année où cette anthologie fut publiée (nous ignorons la date de décès des autres auteurs) et que l’ensemble des dix pièces ici rassemblées ressortissent en fait à la littérature contemporaine. On y trouve des auteurs protestants et catholiques, mais le Pammachius de Naogeorg, très critique envers le pape et l’Église, montre à lui seul que Brylinger visait probablement en premier lieu un public protestant. On peut supposer que l’imprimeur eut recours à l’aide d’un ou de plusieurs collaborateurs érudits pour la réalisation de ce recueil; ce ou ces derniers restent cependant anonymes et ne sont mentionnés ni sur la page de titre ni dans le préambule de Brylinger. Dans sa très brève préface, Brylinger vante le recueil comme un excellent substitut chrétien à la comédie romaine de Térence, qui dominait traditionnellement l’enseignement du latin; il souligne notamment le fait que ces pièces traitent de sujets bibliques et qu’elles sont exemptes de sujets lascifs et érotiques.
Une conversation qui eut lieu en 1537 à Saint-Gall entre Johannes Vadian et Johannes Kessler, fraîchement nommé directeur de l’école latine, prouve que de telles pièces de théâtre étaient volontiers utilisées dans l’enseignement scolaire comme alternative aux classiques païens: Vadian y recommandait, parmi d’autres œuvres explicitement chrétiennes, le Ioseph de Cornelius Crocus et le Christus Xylonicus de Nicolas Barthélemy, deux pièces qui figurent toutes deux dans le recueil imprimé chez Brylinger. Dans ce contexte, nous pouvons également mentionner à titre d’exemple le Nabal de Gwalther, qui représente sur ce portail le théâtre biblique réformé de Zurich et qui fut publié quelques années après l’anthologie de la maison Brylinger examinée ici (1549), une anthologie dans laquelle, de par son thème et son contenu, il se serait par ailleurs très bien intégré.
La deuxième préface de Brylinger que nous présentons sur ce portail date de 1541, année de la parution chez Brylinger de la deuxième édition d’une anthologie de poèmes contenant des «épigrammes chrétiennes» (Scholae christianae epigrammatum [...] libri duo), expression générique qu’il ne faut pas comprendre dans un sens trop strict, même en ce qui concerne ce recueil. La première édition de cette compilation avait déjà paru en 1539 chez Brylinger; les éditeurs étaient alors restés anonymes. Dans sa préface à la deuxième édition, qui reprend mot pour mot une grande partie de la préface à la première édition, Brylinger cite les noms des deux érudits à qui l’on doit le présent volume: Johannes Gast et Johannes Susenbrot. Ce dernier, contrairement à Gast, est également mentionné sur la nouvelle page de titre, ce qui s’explique peut-être (si l’on songe qu’il s’agissait d’une publication destinée à un usage scolaire) par sa notoriété en tant qu’enseignant et auteur pédagogique. Sur le plan du contenu, la deuxième édition ne semble pas très différente de la première.
La page de titre de l’anthologie de poèmes est immédiatement suivie, avant la préface de Brylinger, d’une liste intitulée Authores, ex quibus haec epigrammata sunt desumpta («Auteurs, d’où ont été tirées ces épigrammes»), qui avait déjà occupé cette place dans la première édition. Elle cite en premier le poète de l’Antiquité tardive Prudence; mais par la suite elle ne mentionne que des humanistes contemporains: Érasme de Rotterdam, Thomas More, André Alciat, Publio Fausto Andrelini, Piattino Piatti, Petrus Flores Hispanus, Jacob Montanus, Ludovicus Biges dit Pictorius, Benedetto Giovio, Lorenzo Lippi da Colle, Nicolas Bourbon l’Ancien, Ludovicus Biges, Janus Cornarius, Othmar Luscinius, Lilio Gregorio Giraldi et Hieronymus van Busleyden. Un rapide coup d’œil dans le livre montre cependant que cette énumération est incomplète: il manque par exemple Ausone, Prosper d’Aquitaine, Philipp Melanchthon et d’autres auteurs dont nous renonçons ici à dresser la liste; les remarques sur les auteurs mentionnés dans ce qui précède montrent déjà suffisamment à quel point cette anthologie couvrait un large spectre chronologique et géographique.
La préface de Brylinger est plus détaillée que celle de l’anthologie de 1540. Il rend hommage au travail de Gast et de Susenbrot (au début pour le premier, à la fin du préambule pour le second) et s’enthousiasme longuement pour le projet réalisé ici, qui consiste à offrir aux écoliers une alternative authentiquement chrétienne aux pièces de l’Antiquité païenne, qu’il considère comme une menace pour l’âme des enfants en raison de leur caractère parfois obscène et des thèmes mythologiques qu’elles abordent. Brylinger affirme clairement que ses efforts et ceux de ses collaborateurs méritent une compensation financière adéquate de la part du public.
Contrairement à ce qu’annoncent la page de titre et la préface, le recueil de poèmes n’a pas un caractère purement spirituel; le deuxième livre, en particulier, dépasse ce cadre thématique; les auteurs païens et les obscénités sont toutefois largement évités. Les poèmes latins accentués, tels qu’ils étaient courants au Moyen Âge, sont exclus; le recueil ne tient donc compte que des mètres quantitatifs imposés par la tradition antique.
Bibliographie
Heitz, P. et Bernoulli, C. C., Basler Büchermarken bis zum Anfang des 17. Jahrhunderts. Mit Vorbemerkungen und Nachrichten über die Basler Drucker, Strasbourg, J. H. Ed. Heitz (Heitz & Mündel), 1895, ici p. XXXII-XXXIII.
L’Index typographorum editorumque Basiliensium recense les collaborations suivantes (nous traduisons): «en 1536-1537 avec Bartholomäus Westheimer, en 1541-1542 avec Sebastian Franck, en 1543 avec Johannes Oporin, en 1551 et 1553 avec Bartholomäus Stähelin, en 1562 avec Heinrich Petri, en 1563 avec Marx Russinger» (https://ub2.unibas.ch/itb/druckerverleger/nicolaus-brylinger/).
Nous suivons ici la présentation de Reske (2015), p. 81; Heitz et Bernoulli (1895), XXXIII partent en revanche du principe que l’officine a été reprise par les héritiers de Leonard Ostenius bien avant 1600. Dans ce contexte, l’Index typographorum editorumque Basiliensiumhttps://ub2.unibas.ch/itb/druckerverleger/leonhard-ostein/ indique seulement, sans véritablement prendre position, que «la marque d’imprimeur de Brylinger apparaît à plusieurs reprises dans les années 1580 et 1590, même dans des imprimés signés uniquement par Ostein» (nous traduisons). Pour notre présentation, la question est finalement sans importance.
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Gnaphaeus naquit en 1493 à La Haye, où il devint directeur d’école en 1522. En raison de ses convictions réformées, il émigra, d’abord en Ermeland, puis en Prusse; dans ces deux lieux, il eut à nouveau maille à partir avec les autorités religieuses (en Ermeland, comme chez lui, avec les catholiques, et en Prusse avec les luthériens); il fut finalement secrétaire et précepteur princier en Frise orientale. Il mourut en 1568 à Norden. Avec sa pièce Acolastus (1529; sur le motif biblique du fils prodigue), il créa le premier drame scolaire protestant et mit les formes de la comédie antique transmises par Térence et Plaute au service de contenus chrétiens et bibliques. Voir R. Tarot, «Gnapheus, Gulielmus», Neue Deutsche Biographie 6 (1964), p. 482-483, version online, https://www.deutsche-biographie.de/pnd119861240.html#ndbcontent; B. Rolling, «Gnaphaeus, Guilelmus», Frühe Neuzeit in Deutschland 1520-1620. Verfasserlexikon 3 (2014), col. 23-31; ce dernier souligne l’énorme impact historique de la pièce.
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Né vers 1500 à Amsterdam, Crocus étudia à Louvain de 1517 à 1521; dès 1521, il enseigna à Amsterdam. Il s’opposa à la Réforme. En 1537, il refusa un poste à Coimbra. En 1531, il fut recteur de l’Oudezijdsschool à Amsterdam. À partir de 1538, il étudia la théologie à Louvain. À partir de 1544, il fut à nouveau recteur de l’Oudezijdsschool et refusa une seconde fois un poste à Coimbra. En 1550, il entra dans l’ordre des jésuites à Rome, où il mourut la même année. La première représentation de son Ioseph par ses élèves eut lieu en 1535 et le texte fut imprimé pour la première fois en 1536 (Amsterdam, Johannes Steels). Sur lui, voir L. van Poll-van de Lisdonk, «Cornelius Crocus» dans Biobibliografie van Nederlandse Humanisten, version online du 30 mars 2010,https://dwc.knaw.nl/crocus-cornelius/.
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Ce personnage fut recteur de l’école de Meenen en Flandre occidentale; la première édition de sa pièce sur le Bon Samaritain fut publiée à Cologne en 1537. Sur lui, voir H. Holstein, «Papeus, Petrus», Allgemeine Deutsche Biographie 25 (1887), p. 141-142, version online, https://www.deutsche-biographie.de/pnd119780941.html#adbcontent, qui signale d’ailleurs la reproduction de la pièce dans l’anthologie de Brylinger.
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Zovitius naquit en 1512 sur l’île de Schouwen. Recteur de l’école latine d’Hoogstraten, puis de Breda, il resta catholique toute sa vie; on ignore la date de son décès. Sa pièce Ovis perdita («La brebis perdue») sur la parabole du bon pasteur, allégorie monumentale de l’œuvre rédemptrice du Christ qui influença d’autres auteurs catholiques, fut publiée pour la première fois en 1529 à Anvers et à Cologne. Sur lui, voir J. Bolte, «Zovitius, Jakob», Allgemeine Deutsche Biographie 45 (1900), p. 440-441, version online, https://www.deutsche-biographie.de/pnd119878925.html#adbcontent.
15
Birck naquit en 1501 à Augsbourg. En 1520/21, il étudia à Erfurt et se convertit à la Réforme. Il se rendit ensuite à Tübingen, puis à Bâle, où il fut d’abord correcteur d’imprimerie, puis à partir de 1530 professeur à Saint-Théodore. En 1534, il devint recteur du Pädagogium. En 1536, il obtint le grade de magister et revint à Augsbourg, où il devint recteur du lycée Sainte-Anne; il fonda également la bibliothèque municipale. Il mourut à Augsbourg en 1554. En 1537, Philip Ulhart l’Ancien publia à Augsbourg la première version latine de Susanna, qui fut réimprimée en divers lieux au cours des années suivantes. Voir sur lui A. Hartmann, «Birk, Sixt», Neue Deutsche Biographie 2 (1955), p. 256, version online, https://www.deutsche-biographie.de/pnd118859730.html#ndbcontent; sur son œuvre littéraire, voir en premier lieu H. Lähnemann, «Birck, Sixt», Frühe Neuzeit in Deutschland 1520-1620. Verfasserlexikon 1 (2012), col. 268-275.
16
Né en 1508 à Straubing, Naogeorg entra d’abord dans l’ordre des dominicains, qu’il quitta en 1526 pour se rendre à Nuremberg. Il devint pasteur protestant (il est mentionné comme tel pour la première fois en 1535 dans le Vogtland saxon), mais eut des problèmes dans le milieu luthérien en raison de ses tendances crypto-calvinistes et changea plusieurs fois de lieu de résidence. En 1551, il étudia le droit à Bâle et fut aumônier d’hôpital à Stuttgart. En 1561, il fut premier pasteur à Esslingen. Enfin, il fut pasteur de Wiesloch à partir de 1563 dans le Palatinat électoral calviniste; il mourut cette même année. Sur lui, voir H.-G. Roloff, «Naogeorg, Thomas», Neue Deutsche Biographie 18 (1997), p. 729-730, version online, https://www.deutsche-biographie.de/pnd118785656.html#ndbcontent; V. Janing, «Naogeorg, Thomas», Frühe Neuzeit in Deutschland 1520-1620. Verfasserlexikon 4 (2015), col. 563-572. Son Pammachus est une pièce idéologique et historique originale et de grande ampleur, qui, en quatre actes, tente de montrer l’alliance de la papauté avec Satan.
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Nicolas Barthélemy de Loches (peut-être 1478-après 1532) est un bénédictin français originaire de Loches. Il est d’abord attesté comme prieur de Loches et de Fréteval, ensuite comme docteur en philosophie à Orléans, puis comme professeur dans un collège à Paris, et, parallèlement à cette dernière activité, comme prieur de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à Orléans. Sa tragédie Christus Xylonicus («Le Christ en croix») de 1529 combine les influences de la dramaturgie plautinienne et térentienne avec celles des pièces à mystères médiévales. Voir sur lui R. Lebègue, La tragédie religieuse en France. Les débuts (1514-1573), Paris, Librairie Ancienne Honoré Champion, 1929, p. 169-193; E. Gauthier, «Un professeur et poète du début du XVIe siècle: Nicolas Barthélemy de Loches», dans Nouveaux regards sur les «Apollons de collège», éd. M. Ferrand et N. Istasse, Paris, Droz, 2014, p. 183-206; E. Gauthier, «Un humaniste à Orléans: Nicolas Barthélemy», 2016 (dans l’archive open access hal: https://hal.science/hal-01345047).
18
Né à Gemerten en 1487 et mort à Bois-le-Duc en 1558, Macropedius (de son vrai nom Langveld ou Langhveldt) était membre de la communauté des Frères de la vie commune, importante pour l’enseignement aux Pays-Bas et dans le nord-ouest de l’Allemagne jusqu’à la Réforme, et dirigea successivement des écoles à Bois-le-Duc, Liège et Utrecht. Outre des ouvrages pédagogiques, il écrivit également des pièces de théâtre et contribua beaucoup au développement du théâtre néo-latin. En ce qui concerne les pièces mentionnées ici, il convient de noter que l’Hecastus [...], Fabula non minus pia quam iucunda [...], parue pour la première fois en 1539 chez M. Hillenius à Anvers, est une pièce sur «Monsieur Tout-le-Monde» («Jedermann-Drama») mettant en scène un homme riche qui se convertit au moment de sa mort (il en existe une édition moderne: R. Dammer, B. Jeßing (éd.), Der Jedermann im 16. Jahrhundert. Die Hecastus-Dramen von Georgius Macropedius und Hans Sachs, Berlin/New York, de Gruyter, 2007); les deux autres pièces ont un caractère léger et comique; Andrisca fabula lepidissima sur l’apprivoisement de deux épouses, dont l’une avait été auparavant autoritaire et l’autre avait eu une liaison avec le curé local, parut en 1538 à Bois-le-Duc chez G. v. d. Hatart ainsi qu’à Anvers chez Michael Hillenius; le Bassarus, Fabula festivissima, une pièce sur un sacristain rusé qui, pendant le carnaval, dupe le curé et d’autres autorités du village, parut pour la première fois en 1540 chez H. v. Borculo à Utrecht. Édition moderne: R. Dammer, B. Jeßing (éd.), Der Jedermann im 16. Jahrhundert. Die Hecastus-Dramen von Georgius Macropedius und Hans Sachs, Berlin et New York, de Gruyter, 2007. Études sur Macropedius: T. W. Best, Macropedius, New York, Twayne, 1972; H. Giebels et F. Slits, Georgius Macropedius 1487-1558. Leven en Werken van een Brabantse humanist, Tilburg, Zuidelijk Historisch Contact, 2005; G. van Gemert, «Macropedius, Georgius», Frühe Neuzeit in Deutschland 1520-1620. Verfasserlexikon 4 (2015), col. 238-252.
19
Sur son contenu, voir n. 18.
20
Sur la vie, l’œuvre (six comédies conservées) et la postérité de P. Terentius Afer, né à Carthage en 195/194 ou 185/184 av. J.-C. et mort en 159 ou 158 lors d’un voyage en Grèce et en Asie Mineure, qui était à l’origine venu à Rome comme esclave, voir M. v. Albrecht, Geschichte der römischen Literatur, vol. 2, Berlin et Boston, De Gruyter, 20123, p. 184-206 (sur son importance comme auteur scolaire à la Renaissance, voir p. 198-199).
21
L’entretien de Vadian et Kessler est consigné dans le journal du marchand de toile saint-gallois Rütiner: Johannes Rütiner, Diarium 1529-1539. Textband II,1 (Diarium II, Abschnitt 1-275), éd. E. G. Rüsch, Saint-Gall, Selbstverlag, 1996, vol. 2, p. 213-214 (paragraphe 156 b). Sur cette conversation, voir aussi E. G. Rüsch, «Eine Betrachtung Joachim Vadians über christliche Dichtung», Theologische Zeitschrift 42 (1986), p. 14-25, ici p. 23.
22
À plusieurs endroits, par exemple aux p. 134-135, on trouve aussi des poèmes en mètres lyriques; mais les distiques élégiaques typiques de la poésie épigrammatique prédominent nettement dans l’ensemble. Nous rappelons par ailleurs qu’une définition précise de l’épigramme en tant que genre est une tâche quasiment impossible (voir à ce propos notre introduction sur les genres poétiques non épiques).
Au début de sa préface de l’époque, Brylinger parle seulement d’un quidam vir exacti iudicii qui lui aurait offert ces épigrammes à imprimer; dans la nouvelle préface, il nomme à cet endroit Johannes Gast.
25
Pour sa vie et son œuvre, ainsi que pour la bibliographie, nous renvoyons au texte de Johannes Gast que nous présentons sur ce portail [lien plus tard]; nous nous contenterons ici de mentionner l’article de J. K. Kipf, «Gast, Johannes», Frühe Neuzeit in Deutschland 1520-1620. Verfasserlexikon 2 (2012), col. 535-545.
26
Johannes Susenbrot naquit en 1484/85 à Wangen dans l’Allgäu. Il fréquenta l’école latine de cette ville et s’inscrivit en 1503 à l’université de Vienne, où il obtint son baccalauréat. En 1506, il devint professeur à Leutkirch; en 1508, il se rendit à Pfullendorff, en 1512 à Schaffhouse, en 1519 à Wangen; en 1521, il s’immatricula à Bâle, où il obtint la maîtrise l’année suivante, devint directeur d’internat et professeur de la faculté des arts jusqu’en 1525. En 1525, opposé à la Réforme, il quitta Bâle et enseigna le latin à Ravensburg. En 1527, il se rendit à Pfullendorf et en 1532, il revint enseigner le latin à Ravensburg (à de meilleures conditions que la première fois). Il était considéré comme un bon professeur de latin et attirait de nombreux élèves. C’est à Ravensburg qu’il rédigea, en collaboration avec le Bâlois Johannes Gast, l’anthologie d’épigrammes chrétiennes dont il est question ici et qu’il écrivit en outre ses propres ouvrages pour l’enseignement du latin, dont la monographie sur la théorie des figures (Epitome Troporum ac Schematum et Grammaticorum et Rhetorum, Zurich, Froschauer, 1542) fut largement diffusée et souvent réimprimée, et exerça une forte influence, notamment en Angleterre, aux XVIe et XVIIe siècles. En 1542, on lui proposa un poste de professeur à l’école supérieure des bénédictins d’Ottobeuren; il accepta probablement la proposition, mais la même année, en août ou en septembre, il fut victime d’une agression mortelle qui réduisit à néant ces projets (il avait été battu par un bourgeois de Ravensburg ivre, qui lui en voulait sans doute personnellement; le coupable fut banni à vie de la ville). Sur Susenbrot, voir J. X. Brennan, «Joannes Susenbrotus: A Forgotten Humanist», Procedings of the Modern Language Association 75 (1960), p. 485-496; T. Zinsmaier, «Johannes Susenbrotus’ Epitome troporum ac schematum – eine frühneuzeitliche literarische Rhetorik», dans Die antike Rhetorik in der europäischen Geistesgeschichte, éd. W. Kofler et K. Töchterle, Innsbruck, Vienne et Bozen, Studien Verlag, 2005, p. 250-269; T. Zinsmaier, «Johannes Susenbrot», Frühe Neuzeit in Deutschland 1520-1620. Verfasserlexikon 6 (2017), col. 240-246.
27
[…] per Ioannem Susenbrotum Rauenspurgi oppidi imperialis superioris Germaniae haud inlecebris ludimagistrum […] («[recueillis] par Johannes Susenbrot, maître d’école non sans notoriété de la ville impériale de Ravensburg en Allemagne supérieure»).
28
Voir à ce sujet la n. 26.
29
Aulus Prudentius Clemens naquit en Espagne en 348. Après avoir étudié la rhétorique et exercé le métier d’avocat, il fut deux fois gouverneur de province; il fut également l’un des proches conseillers de l’empereur Théodose. En 405, il publia lui-même ses œuvres poétiques, qu’il avait rédigées à partir de 392. Il mourut peu après, la même année. Sur sa vie et son œuvre, voir M. v. Albrecht, Geschichte der römischen Literatur, vol. 2, Berlin et Boston, De Gruyter, 20123, p. 1161-1172.
30
La vie et l’œuvre du lord-chancelier anglais Thomas More (1478-1535), qui fut exécuté sous Henri VIII parce qu’il ne voulait pas le reconnaître comme chef de l’Église anglaise à la place du pape, sont bien connues et n’ont pas besoin d’être résumées ici. Nous renvoyons ici à titre d’exemple à S. Baker House, «More, Sir Thomas [St Thomas More]», Oxford Dictionary of National Biography, version online du 3 janvier 2008, https://doi.org/10.1093/ref:odnb/19191.
31
L’humaniste italien Andrea Alciato (1492-1550), né à Milan ou à Alzate, est surtout connu pour son Emblematum Liber, paru pour la première fois en 1531 chez Heinrich Steyner à Augsbourg; en 1529, des traductions latines d’épigrammes grecques de sa composition furent publiées à Bâle chez Johannes Bebel (https://doi.org/10.3931/e-rara-584). Sur lui, voir R. Abbondanza, «Alciato, Andrea», Dizionario Biografico degli Italiani 2 (1960), version online, https://www.treccani.it/enciclopedia/andrea-alciato_(Dizionario-Biografico)/; A. et S. Rolet (éd.), André Alciat (1492-1550): un humaniste au confluent des savoirs dans l’Europe de la Renaissance, Turnhout, Brepols, 2013.
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Sur l’humaniste italien Publio Fausto Andrelini (env. 1462-1518), qui œuvra surtout en France et y contribua de manière déterminante à la diffusion de l’humanisme, voir R. Weiss, «Andrelini, Publio Fausto», Dizionario Biografico degli Italiani 3 (1961), version online, https://www.treccani.it/enciclopedia/publio-fausto-andrelini_(Dizionario-Biografico)/.
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Né à Milan vers 1442; d’abord proche des Sforza et page à leur cour, il tomba en disgrâce et passa trois ans (1467-1479) enfermé dans le château de Monza. Ensuite, il travailla pour les Este à Ferrare et pour les Médicis à Florence, puis au service militaire du duc Federico d’Urbino et ensuite de Gian Giacomo Trivulzio. En 1476, il retourna à Milan, où il séjourna, ainsi qu’à Garlasco (près de Pavie; résidence de Trivulzio); après 1500, il s’installa définitivement à Garlasco, où il dirigea une école d’éloquence jusqu’à sa mort en 1508. Sur sa vie et son œuvre poétique, voir E. Filippino, «Piatti, Piattino», Enciclopedia Italiana (1935), version online, https://www.treccani.it/enciclopedia/piattino-piatti_%28Enciclopedia-Italiana%29/.
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Petrus Flores (Pedro Flores en espagnol) fut évêque de Castellamare di Stabia de 1502 à 1537 et évêque de Gaeta de 1537 à 1540; voir sur lui http://www.catholic-hierarchy.org/bishop/bflore.html, ainsi que la brève entrée dans la base de données Humanismo Giennense (http://www.humanismogiennense.es/autores/pedro-de-flores), qui mentionne également l’inclusion de ses poèmes latins dans notre anthologie (où ils sont curieusement appelés Epigrammatum Scholae Christianae); il y est indiqué que son lieu d’origine est Baeza (en Andalousie). En 1515, il publia également un discours qu’il avait prononcé devant les cardinaux à l’occasion de l’élection du pape après la mort de Jules II (Petri Flores Hispani episcopi Castellamaris iuris utriusque doctoris oratio habita in basilica principis apostolorum ad sacrum collegium sacrosanctae ecclesiae cardinalium de summo pontifice eligendo Iulii II. pontificis maximi sucessore, s.l., s.n., 1515, disponible ici: https://mdz-nbn-resolving.de/details:bsb10159941); voir à ce sujet R. Manchón Gómez, «El discurso en latín del obispo Pedro Flores (1480-1540) sobre la elección del pontífice sucesor de Julio II», Estudi General 23-24 (2003-2004), p. 295-307.
35
Né vers 1470 à Gernsbach, Jacobus Montanus appartenait aux Frères de la vie commune, qu’il rejoignit en 1486 à Herford; probablement scolarisé à Deventer, il étudia et obtint le grade de magister à Cologne. En 1512, on le retrouve à Münster, puis, la même année, dans le sud-ouest de l’Allemagne; en 1513, il était à Herford; en 1520, il fut probablement nommé directeur d’une pension scolaire à Herford; il était favorable à la Réforme; on ne sait pas ce qu’il devint après 1534. En tant que poète (il rédigea en outre divers écrits scolaires pour l’enseignement du latin), il composa entre autres un recueil d’odes spirituelles (Odarum spiritualium liber, imprimé pour la première fois à Deventer, Richard Pafraet, 1509), dont Susenbrot avait sélectionné quelques poèmes pour l’anthologie qui nous intéresse ici, publiée chez Brylinger. Sur lui, voir R. Stupperich, «Montanus, Jakob», Neue Deutsche Biographie 18 (1997), p. 41, version online, https://www.deutsche-biographie.de/pnd117133566.html#ndbcontent; pour ce qui est de son œuvre littéraire, outre ce qui est mentionné ici, nous renvoyons en particulier à J. K. Kipf, «Montanus, Jacobus», Deutscher Humanismus 1480-1520. Verfasserlexikon 2 (2013), col. 222-239.
36
Ludovicus Bigus, dit Pictorius, né vers 1450 à Ferrare, mort en 1520 dans la même ville. Avec ses Opusculorum Christianorum libri tres, parus en 1498 à Modène chez Domenico Rococciola (réimprimés en 1509 par Matthias Schürer à Strasbourg), il se tourna vers la poésie religieuse latine après son entrée dans l’ordre des Servites. Sur lui, voir G. Andenna, «Pittorio, Ludovico», Dizionario Biografico degli Italiani 84 (2015), version online, https://www.treccani.it/enciclopedia/ludovico-pittorio_(Dizionario-Biografico). Voir aussi la notice le concernant du catalogue général des incunables: https://gesamtkatalogderwiegendrucke.de/docs/BIGULUD.htm.
37
L’humaniste italien Benedetto Giovio naquit à Côme en 1471. Il étudia le grec avec Démétrios Chalkokondyles et apprit également l’hébreu et l’arabe. À partir de 1494, il occupa différentes fonctions à Côme; nommé comte palatin par Charles Quint en 1530, il mourut à Côme en 1545. Sur lui et ses œuvres littéraires, voir S. Foà, «Giovio, Benedetto», Dizionario Biografico degli Italiani 56 (2001), version online, https://www.treccani.it/enciclopedia/benedetto-giovio_(Dizionario-Biografico)/.
Né en 1503 à Vendeuvre-sur-Barse, il reçut une excellente formation. Après un séjour en Angleterre, on le retrouve à Lyon; Marguerite de Navarre en fait l’éducateur de sa fille Jeanne d’Albret; il est ensuite à Candé, où il meurt en 1550. Il est surtout connu pour ses épigrammes latines. Voir sur lui S. Laigneau-Fontaine, «Nicolas Bourbon, Ferraria – Nugae: De la silve à l’épigramme, mutations, convergences», dans La silve. Histoire d’une écriture libérée en Europe, de l'Antiquité au XVIIIe siècle, éd. P. Galand et S. Laigneau-Fontaine Turnhout, Brepols, 2013, 491-508, ainsi que l’édition moderne de ses épigrammes: Nicolas Bourbon, Nugae (Bagatelles) 1533, édition, commentaire et traduction de S. Laigneau-Fontaine, Genève, Droz, 2008.
40
Nous n’avons pas pu identifier cet auteur avec précision. Il ne peut s’agir de Ludovicus Bigus, dit Pictorius, déjà mentionné à la note 36 (des sondages ont révélé que des poèmes figurant dans le recueil sous le nom d’auteur «Pictorius» peuvent lui être attribués).
41
Né en 1500 à Zwickau. Études de médecine à Wittenberg, nombreux voyages d’études (Pays-Bas, Angleterre, France, Italie, Suisse, où il rencontra Érasme à Bâle); puis médecin de ville (étapes: Nordhausen, Zwickau, Francfort-sur-le-Main); professeur de médecine à Marbourg (1542-1546; également recteur en 1544); enfin, à partir de 1557, professeur de médecine et doyen de la faculté de médecine d’Iéna, où il mourut en 1558; voir sur lui A. Hirsch, «Cornarius, Janus», Allgemeine Deutsche Biographie 4 (1876), p. 481, version online, https://www.deutsche-biographie.de/pnd11769875X.html#adbcontent; la notice du Landesgeschichtliches Informationssystem Hessen («Cornarius, Janus», Hessische Biografie, https://www.lagis-hessen.de/pnd/11769875X); I. Guenther, «Janus Cornarius», dans Contemporaries of Erasmus: A Biographical Register of the Renaissance and Reformation, éd. P. G. Bietenholz et T. B. Deutscher, vol. 1, Toronto, University of Toronto Press, 2003, p. 339-340.
42
Othmar Luscinius naquit à Strasbourg en 1478/80; il étudia à Heidelberg, Louvain, Paris, Padoue et Vienne. Au cours de sa vie, cet homme, qui fut tout à la fois humaniste, organiste, théologien, théoricien de la musique, etc., entreprit de nombreux voyages, notamment à Strasbourg, où il fut plusieurs années organiste à Saint-Thomas, Paris, Bressanone, Augsbourg (où il vécut et enseigna à partir de 1523 au couvent de Saint-Ulrich et Afra et où il fut chanoine de Saint-Maurice à partir de 1525) et Fribourg-en-Brisgau, où il fut prédicateur de la cathédrale à partir de 1528 et où il mourut en 1537. Voir sur lui M. Albus, C. Schwingenstein, «Luscinus, Othmar», Neue Deutsche Biographie 15 (1987), p. 531-532, version online, https://www.deutsche-biographie.de/pnd117320005.html#ndbcontent; on trouvera davantage de détails sur ses œuvres dans J. K. Kipf, «Luscinius, Otmar», Deutscher Humanismus 1480-1520. Verfasserlexikon 2 (2013), col. 99-130.
43
Né en 1479 à Ferrare, il vécut à Naples, en Lombardie (relation étroite avec les Mirandola), puis à Rome. En 1527, il fut très ébranlé par le sac de Rome et la mort de son protecteur, le cardinal Ercole Rangoni. On le retrouve ensuite en Lombardie auprès des Mirandola, puis à Ferrare, jusqu’à sa mort en 1552 dans des conditions difficiles. Sur sa vie et son œuvre (avec un aperçu de ses œuvres savantes et poétiques), voir S. Foà, «Giraldi, Lilio Gregorio» Dizionario Biografico degli Italiani 56 (2001), version online, https://www.treccani.it/enciclopedia/lilio-gregorio-giraldi_(Dizionario-Biografico)/.
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Jérôme de Busleyden naquit à Arlon en 1470, il étudia à Louvain (à partir de 1485 environ), Orléans et Padoue. Membre du Grand Conseil de Malines en 1504, il fut titulaire de diverses charges et bénéfices ecclésiastiques. Cet humaniste soutint également de sa fortune d’autres humanistes ainsi que certaines réalisations artistiques (comme le palais municipal Hof van Busleyden à Malines); c’était aussi un ami et un correspondant, entre autres, d’Érasme et de Thomas More. Il mourut à Bordeaux en 1517; par son testament, il fonda du Collège des Trois Langues de Louvain. Voir sur lui J. Theys, «Busleyden (Buslidius), Jeroom (Hieronymus) van», Nationaal Biografisch Woordenboek 1 (1964), p. 283-287.
45
D. Magnus Ausonius naquit vers 310 à Bordeaux; après avoir terminé ses études (à Bordeaux et à Toulouse), il y enseigna, d’abord comme grammairien, puis comme professeur de rhétorique; à partir de 365, il était à Trèves, d’abord comme précepteur princier, puis comme comes et enfin comme quaestor sacri palatii. En 383, il retourna dans la région de Bordeaux, où il mourut; l’année exacte de sa mort n’est pas connue. Sur lui et ses œuvres, voir M. v. Albrecht, Geschichte der römischen Literatur, vol. 2, Berlin et Boston, De Gruyter, 20123, p. 1129-1137.
46
Sur ce théologien gaulois du VIe siècle, partisan convaincu d’Augustin, voir W. Geerlings, «Prosper Tito von Aquitanien», Lexikon der antiken christlichen Literatur (20023), p. 596-597.
47
Voir par exemple p. 88 l’épigramme In decalogum. Pour la vie et l’œuvre de Melanchthon, nous renvoyons à R. Stupperich, «Melanchthon, Philipp», Neue Deutsche Biographie 16 (1990), p. 741-745, version online, https://www.deutsche-biographie.de/pnd118580485.html#ndbcontent.
48
Nous renonçons ici à fournir un index complet des auteurs, une tâche rendue d’ailleurs plus difficile par le fait que les noms des auteurs ne sont parfois mentionnés que sous forme abrégée dans les différents poèmes. Ainsi, à la page 243, on trouve dans l’épigramme In adulatores, seu fucatam amicitiam comme indication de l’auteur «Urs»; il s’agit de Caspar Ursinius Velius (1493-1539), qui ne figure pas dans la liste du début du livre. Sur lui, voir E. Klecker, «Velius, Caspar Ursinus», Frühe Neuzeit in Deutschland 1520-1620. Verfasserlexikon 7 (2018), col. 147-156.
49
Voir par exemple p. 395-392 les Sententiae septem sapientum («Proverbes des sept sages») d’Ausone, suivies de son carmen de XII laboribus Herculis («Sur les douze travaux d’Hercule»). Sur ce contenu plutôt profane dans les Scholae christianae epigrammatum libri duo, voir aussi T. Zinsmaier, «Johannes Susenbrot», Frühe Neuzeit in Deutschland 1520-1620. Verfasserlexikon 6 (2017), col. 240-246, ici col. 242.
50
T. Zinsmaier, «Johannes Susenbrot», Frühe Neuzeit in Deutschland 1520-1620. Verfasserlexikon 6 (2017), col. 240-246, parle ainsi, à propos de ce recueil, de «puristischen humanistischen Klassizismus».