Fribourg
Traduction (Français)
1
Dans le contexte des guerres d’Italie, en 1512, Fribourg s’associe à Berne et à Soleure pour occuper préventivement le comté de Neuchâtel, qui était alors favorable aux Français. L’année suivante, à peine revenus vainqueurs de la bataille de Novare, les Fribourgeois, toujours soutenus par leurs alliés bernois et soleurois, se lancent dans une expédition en Bourgogne dans l’espoir de contraindre le roi Louis XII à céder définitivement le Milanais. Bien que ce dernier projet n’ait pas abouti, ces événements expliquent peut-être pourquoi Glaréan qualifie Fribourg d’«ouragan déchaîné contre le Français» (voir F. Walter, Histoire de Fribourg, vol. 2, Neuchâtel, Éditions Alphil, 2018, p. 15-21).
2
En réalité, Fribourg fut fondée en 1157 par Berthold IV de Zähringen, alors que c’est Berthold V qui acheva la fondation de Berne (1191); la tradition finit ainsi par confondre les deux ducs de Zähringen. De nos jours, lorsqu’une joute sportive met aux prises les équipes des deux villes, on parle de «derby des Zähringen».
3
L’humaniste Pierre Falck (1468-1519), alors avoyer de Fribourg.
4
Au retour de son pèlerinage à Jérusalem en 1516, Falck devint avoyer de Fribourg et joua un rôle important dans les négociations qui aboutirent à la «paix perpétuelle» de la Confédération avec la France (traité de Fribourg le 29 novembre 1516), puis fut chargé de négocier avec François Ier l’obtention de bourses pour des étudiants suisses souhaitant étudier à Paris; c’est à cette occasion que le roi le fit «chevalier doré» (eques auratus), dans le but sans doute de s’assurer sa loyauté. Voir Y. Dahhaoui, «Peter Falck: l’humaniste et sa bibliothèque/Peter Falck: der Humanist und seine Bibliothek», Pro Fribourg 196 (2017-III), p. 15-16.
5
Approximation pour Aventicum.
6
Cf. Tac. hist. 1,68. Il s’agit en fait du premier livre des Histoires de Tacite, mais à cette époque on pensait que les Histoires et les Annales ne formaient qu’une seule et même œuvre.
7
Ptol. Geog. 2,9,10 (Avanticum).
8
Érasme, Adage n° 855: Illotis manibus (ASD II.2, p. 376-378).
9
Cic. off. 3,2,8.
10
Verg. Aen. 6,842-846, aut geminos, duo fulmina belli, / Scipiadas cladem Libyae, parvoque potentem / Fabricium vel te sulco, Serrane, serentem? / quo fessum rapitis, Fabii? tun Maximus ille es, / unus qui nobis cunctando restitues rem? L’emprunt à Ennius dans ce passage de Virgile se limite au v. 846 (Enn. Ann. 363 Sk., Unus homo nobis cunctando restituit rem). Voir L.J.D. Richardson, «Direct citation of Ennius in Virgil», The Classical Quarterly 36 (1942), p. 40-42, ici p. 40; D. Knecht, «Virgile et ses modèles latins», L’Antiquité classique 32 (1963), p. 491-512, ici p. 494.
11
Nonius Marcellus, De compendiosa doctrina, 19, p. 552 Müller, Catapulta, iaculum celer vel sagitta. Nonius Marcellus, grammairien romain. En latin classique, le mot catapulta peut désigner aussi bien l’engin de guerre (la catapulte) que le projectile qu’il lance.