Timon. Comédie qui imite le dialogue de Lucien intitulé Timon
Übersetzung (Französisch)
Übersetzung: David Amherdt/Kevin Bovier (notes originales en allemand: Clemens Schlip)
1
Il était à l’époque de la représentation minister Collegii et praefectus scholarum au collège jésuite de Fribourg; voir Fielitz (1994), p. 376.
2
Dans le sens d'«actes» d’une pièce de théâtre.
3
Apollon, patron des Muses et de la poésie.
4
Muse de la comédie.
5
Pimpla était une petite localité de la province macédonienne de Piérie; la montagne et la source du même nom qui s’y trouvaient étaient consacrées aux Muses.
6
Lazare ressuscité des morts par le Christ selon Jn 11,1-45. Gretser adapta l’histoire dans sa pièce Lazarus Resuscitatus («Lazare ressuscité»), qui fut également jouée à Fribourg en 1584.
7
Le Styx est l’un des fleuves des Enfers dans la mythologie grecque.
8
Jeu de mots en latin: les lumina peuvent également signifier les yeux. Ce passage fait référence à la guérison d’un aveugle par Jésus rapporté par Jn 9,1-12 et rappelé dans l’épisode de Lazare (Jn 11,37).
9
En latin, Timonem… meam peut paraître surprenant, mais il faut sous-entendre comoediam.
10
L’ancien proverbe Sero sapiunt Phryges («Les Phygiens deviennent sages trop tard») fait référence aux Troyens, qui n’ont l’idée de rendre Hélène aux Grecs qu’après dix ans de guerre (cf. Cic. ad fam. 7,16,1); cf. Fielitz (1994), p. 306. Voir aussi Erasm. adag. «Sero sapiunt Phryges», ASD 2.1, no 28, p. 141-142.
11
C’est-à-dire Mercure.
12
Sur cette expression, voir par exemple Hor. ep. 1,17,30-31: [...] cane peius et angui / vitat [...]; Erasm. adag. «Odit cane peius et angue», ASD 2.4, no 1863, p. 254.
13
L’ancien proverbe Sero sapiunt Phryges («Les Phygiens deviennent sages trop tard») fait référence aux Troyens, qui n’ont l’idée de rendre Hélène aux Grecs qu’après dix ans de guerre (cf. Cic. ad fam. 7,16,1); cf. Fielitz (1994), p. 306. Voir aussi Erasm. adag. «Sero sapiunt Phryges», ASD 2.1, no 28, p. 141-142.
14
Cette plaisanterie est empruntée à Luc. Tim. 20.
15
Le dieu marin Protée, qui avait le don de prophétie, vivait sur l’île de Pharos, au large de l’Égypte; il avait le pouvoir de prendre de nombreuses apparences quand il était importuné par ceux qui souhaitaient entendre ses oracles (voir notamment Hom. Od. 4,349-570).
16
Crésus (vers 590-après 541 av. J.-C.) fut le dernier roi de Lydie; il était célèbre pour sa richesse.
17
Un mendiant vivant à Ithaque, l’île natale d'Ulysse (cf. Hom. Od. 18,1-116).
18
Ici: unité de mesure et unité monétaire antique (à Athènes, environ 26 kg).
19
Pélops, fils de Tantale et de Dioné, ancêtre des Atrides; il donna son nom au Péloponnèse.
20
Île de la mer Égée. La raison pour laquelle Gretser la considère comme particulièrement riche n’est pas claire; cf. Fielitz (1994), p. 380.
21
Midas, roi de Phrygie, pouvait transformer en or tout ce qu’il touchait, don que Bacchus, à sa demande, lui avait accordé.
22
Comme Midas (cf. note précédente) était devenu la victime du don qu’il avait réclamé (car tout ce qu’il voulait manger se transformait en or), il demanda à Bacchus de l’en libérer. Celui-ci lui ordonna de se baigner dans la rivière Pactole, en Lydie, qui depuis lors charrie de l’or.
23
Le dernier roi d’Athènes, qui s’est sacrifié pour sa ville. Il est mentionné dans le Timon (23) de Lucien peu après Crésus, ce qui est probablement la raison pour laquelle Gretser l’a opposé ici au riche Crésus (ce n’est cependant pas dans ce sens que Lucien l’utilise); cf. Fielitz (1994), p. 380.
24
Hermus est une correction de Fielitz; Gretser lui-même a écrit Hebrus, ce qui doit être une confusion. La rivière lydienne Hermos charriait des pépites d’or.
25
Le Gange apportait la fertilité et était réputé contenir de l’or et des pierres précieuses.
26
Le Tage d’Hispanie charriait du sable d’or.
27
Célèbre vin de Campanie.
28
Ville antique sur l’île de Crète; sur le vin qu’on y produisait, voir par exemple Mart. 13,106.
29
Ici: nymphes des fontaines.
30
Cet adage est cité de manière similaire (nous nous appuyons sur la base de données Library of Latin Texts, Brepols) par Caesarius von Heisterbach/Césaire de Heisterbach (Dialogus miraculorum distinctio 5,2) et en particulier par Denys le Chartreux (Enarratio in librum Iob, articulus 4; Enarratio in librum Sapientiae, articulus 17, ainsi que trois autres textes du même Denys). Il n’est pas exclu (mais pas non plus nécessaire) que Gretser ait connu l’un ou l‘autre de ces ouvrages. L'idée de base est bien sûr plus ancienne: voir Sen. Ep. 76,4, praecogitati mali mollis ictus («quand on est frappé par un mal auquel on a pensé d’avance, le coup est doux»).
31
Gretser fait allusion à un adage d’Érasme de Rotterdam (Erasm. adag. «ad corvos» (ASD 2.3, no 1096, p. 120-122): «Ad corvos»: Βάλλ’ ἐς κόρακας, id est Abi ad corvos, perinde valet, quasi dicas abi in malam rem atque in exitium. Aristophanes ἐν Νεφέλαις [Aristophanes, Wolken, 133]: Βάλλ’ ἐς κόρακας· τίς ἐσθ’ ὁ κόψας τὴν θύραν; id est Apage ad corvos. Quis est, qui pepulit hostium? («Va aux corbeaux; c’est comme dire: Va à ton malheur et à ta ruine; Aristophane dit dans les Nuées: Va aux corbeaux! Quel est celui de nos ennemis qui a frappé?».
32
Voir Erasm. adag. «Simile gaudet simili» («Le semblable se réjouit du semblable»; ASD 2.1, no 121, p. 240); Érasme explique que cet adage se rapporte également aux personnes qui se ressemblent par leur vice (... adagium recte transferetur et ad illos, quos similitudo conciliat vitiorum); c’est aussi dans ce sens qu’est pris l’adage dans notre passage.
33
Gretser fait allusion à un adage d’Érasme de Rotterdam (Erasm. adag. «ad corvos» (ASD 2.3, no 1096, p. 120-122): «Ad corvos»: Βάλλ’ ἐς κόρακας, id est Abi ad corvos, perinde valet, quasi dicas abi in malam rem atque in exitium. Aristophanes ἐν Νεφέλαις [Aristophane, Nuées 133]: Βάλλ’ ἐς κόρακας· τίς ἐσθ’ ὁ κόψας τὴν θύραν; id est Apage ad corvos. Quis est, qui pepulit hostium? («Va aux corbeaux; c’est comme dire: Va à ton malheur et à ta ruine; Aristophane dit dans les Nuées: Va aux corbeaux! Quel est celui de nos ennemis qui a frappé?».