La liberté zurichoise enchaînée par le pape et le roi de France, à Ulrich Zwingli
Traduction (Français)
Traduction: David Amherdt/Kevin Bovier (notes originales en allemand: Clemens Schlip)
Après l’introduction en 1336, à Zurich, d’une nouvelle constitution à la suite du soulèvement des artisans et des nobles contre les puissants marchands sous la direction de Rudolf Brun, 22 des 24 conseillers issus de la classe marchande furent exclus du Conseil; douze d’entre eux furent bannis. La plupart se réfugièrent auprès du comte Johann Ier de Habsbourg-Laufenburg à Rapperswil, car certains d’entre eux étaient ses ministériaux. À Rapperswil, ils formèrent un gouvernement d’exil ou contre-gouvernement. Dans la nuit du 23 au 24 février 1350, ces «étrangers», avec l’aide de complices qui devaient leur ouvrir les portes, tentèrent de prendre la ville et d’assassiner Brun et ses partisans dans leur sommeil. Le plan échoua, car Brun fut prévenu à temps. On dit que la bataille nocturne fut très âpre. Le 24 février, Brun se rendit avec les troupes zurichoises à Rapperswil, détruisit la forteresse d’Alt-Rapperswil et démolit les murs de la ville et du château de Rapperswil. Le conflit entre Zurich et les Habsbourg résultant de ces événements ne prit fin qu’en 1355 avec la paix de Ratisbonne; en 1356, les Habsbourg et Zurich conclurent une alliance qui, d’une part, reconnaissait la nouvelle constitution zurichoise et, d’autre part, garantissait aux Habsbourg la possession de Rapperswil. Sur ces événements, voir K. Dändliker, Geschichte der Stadt und des Kanton Zürich, vol. 1, Zurich, Schulthess & Co, 1908, p. 126-159.
Sur les réformes de Brun et leurs conséquences militaires, voir le bref article de M. Illi, «Brun, révolution de», Dictionnaire historique de la Suisse, version en ligne du 26.08.2004, https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/030735/2004-08-26/.